Par Quds News Network, le 11 décembre 2024
Gaza - Selon des sources médicales, au moins 50 Palestiniens ont été tués dans des frappes aériennes israéliennes à Gaza depuis les premières heures de la journée.
Le bilan palestinien documenté atteint désormais 44 805 morts et 106 257 blessés depuis le 7 octobre 2023, selon le ministère de la Santé à Gaza.
Les responsables de la santé indiquent que 70 % des victimes sont des femmes et des enfants.
De nombreuses victimes sont toujours portées disparues, coincées sous les décombres ou gisant dans les rues, alors que les équipes de secours et de défense civile ne parviennent pas à les atteindre.
Maisons bombardées, des dizaines de morts
À 23h30 mardi, des sources locales ont rapporté qu'un immeuble de trois étages abritant la famille Abu al-Tarabish près de l'hôpital Kamal Adwan dans le nord de Gaza a été bombardé, tuant au moins 22 personnes, dont des enfants, et en blessant des dizaines d'autres. De nombreuses autres personnes sont toujours portées disparues sous les décombres. La structure visée a été réduite à l'état de ruines au cours de l'attaque.
Les équipes de secours poursuivent leurs recherches des survivants parmi les gravats, mais l'ampleur des destructions entrave les opérations.
Selon certaines sources, l'armée israélienne a utilisé des robots piégés pour cibler et bombarder des maisons habitées près de l'hôpital Kamal Adwan.
Les résidents ont ajouté que la nuit dernière a été l'une des plus éprouvantes dans le nord de Gaza, car l'armée israélienne attaque, démolit et brûle les zones résidentielles.
Le directeur de l'hôpital Kamal Adwan, Hussam Abu Safiya, a qualifié la situation dans la zone de "catastrophique" et "en voie de détérioration".
Dans un communiqué publié mercredi, M. Abu Safiya a déclaré que les bombardements israéliens ont causé des dégâts considérables à l'hôpital, perturbant les systèmes vitaux, y compris les réseaux d'eau et d'oxygène.
La journaliste Eman Hatem Al-Shanti et son fils Bilal ont été tués lors d'une frappe aérienne israélienne sur l'immeuble Al-Malash dans le quartier de Sheikh Radwan, au nord de la ville de Gaza. Au moins trois autres Palestiniens ont été tués dans l'attaque.
La Défense civile de Gaza a confirmé qu'une frappe aérienne israélienne près de l'hôpital Kamal Adwan a tué une mère et ses deux enfants.
D'autres maisons ont été détruites dans le centre de la bande de Gaza, notamment dans les camps d'Al-Nuseirat et d'Al-Bureij.
La population meurt de faim
L'aide humanitaire destinée au nord de la bande de Gaza, où Israël a lancé une offensive terrestre le 5 octobre, a été en grande partie bloquée au cours des 66 derniers jours, comme l' ont confirmé les Nations unies mardi. Selon l'organisation mondiale, entre 65 000 et 75 000 Palestiniens sont ainsi privés de nourriture, d'eau, d'électricité et de soins de santé.
Dans le nord, Israël poursuit son blocus de Beit Lahiya, Beit Hanoun et Jabaliya, et les Palestiniens qui y vivent sont globalement privés d'aide, a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).
Confrontés à d'importantes pénuries alimentaires après près de 14 mois de guerre, les habitants du sud de la bande de Gaza décrivent les longues journées passées à chercher de la farine ou du pain. Chaque matin, des files d'attente se forment devant les quelques boulangeries ouvertes sur place, les habitants espérant désespérément obtenir un peu de nourriture.
Les minoteries, les entrepôts de farine et les boulangeries industrielles ne peuvent fonctionner car leurs infrastructures ont été lourdement détériorées par les frappes. L'aide humanitaire arrive au compte-gouttes, mais les groupes d'aide se sont plaints à plusieurs reprises des nombreuses contraintes imposées par Israël. Le prix des denrées alimentaires disponibles est monté en flèche.
Familles déplacées
Mercredi matin, l'armée israélienne a donné l' ordre d'évacuer les habitants de cinq pâtés de maisons du camp de réfugiés d'Al-Maghazi, dans le centre de Gaza. On a entendu les gens dire : "Où devons-nous aller ?" et "Plus aucun endroit n'est sûr", alors qu'Israël poursuit ses attaques contre la soi-disant "zone sécurisée" de la bande de Gaza.
Quelques minutes plus tard, l'armée israélienne a commencé à bombarder intensivement la zone en question avec des obus d'artillerie. Un jeune aurait été tué par les tirs d'un "quadcopter" israélien.